Blé 2010 Bilan physiologique de la culture

Phase semis – épis 1 cm
Les températures au début de cette phase étaient très supérieures aux normales. Le mois de novembre a été l’un des plus chauds depuis 1994, ce qui a favorisé le tallage. A partir du 15 décembre, plusieurs vagues de froid se sont succédées, limitant à partir de cette date le développement de biomasse.

Au niveau du bilan sanitaire, les pucerons et les cicadelles n’ont pas été très présents et les faibles pluies d’octobre ont limité les dégâts de limaces. Les faibles températures hivernales ont limité la progression du piétin verse.

Début janvier, le thermomètre est descendu en dessous de -10°C selon les régions et n’a pas occasionné de dégâts de gel.

Phase épis 1 cm – épiaison
Le stade épis 1 cm était en retard de 15 jours par rapport à la normale, comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous. Pour l’Eure-et-Loir, l’année la plus tardive fut 1986 avec un stade épis 1 cm vers le 20 avril. On peut également voir sur ce graphique que les stades épis 1 cm se situaient dans les années 1980 vers le 28-29 mars alors qu’aujourd’hui il est situé au 15 mars, soit 13 jours avant.

A partir du 1er avril, l’absence de pluie a limité l’efficacité de l’azote, mais également le développement de la septoriose. Le retour de pluies à partir du 25 mai a permis de limiter le déficit hydrique dans les terres profondes, mais celui-ci était déjà très marqué dans les terres superficielles entraînant une perte importante d’épis/m². Entre le 10 et le 14 mai, de faibles rayonnements et des températures froides ont pu faire quelques dégâts lors de la méiose.

La rouille a été absente durant toute la saison comme l’avaient prédit les modèles.

Phase épiaison – récolte
La première phase de remplissage, jusqu’au 25 juin, a connu des températures clémentes. Ensuite, elles sont passées au-dessus de 26-28°C jusqu’au 12 juillet, limitant le Pmg surtout dans les terres superficielles. Les très mauvais rendements enregistrés peuvent être la cause de plusieurs phénomènes associés : déficit hydrique, mauvaise valorisation azotée et température supérieure à 25°C.